Lancement du projet d’appui au redressement économique des femmes et des filles victimes des crises humanitaires et sécuritaires dans les communes de Maniche et de Camp-Perrin

Le 6 avril dernier, la POFHAD a lancé dans le Sud, à Camp-Perrin son projet d’appui au
redressement économique des femmes et des filles victimes des crises humanitaires et
sécuritaires dans les communes de Maniche et de Camp-Perrin. Soutenu financièrement par le Fonds Humanitaire des Femmes pour la Paix (Women’s Peace Humanitarian Fund / en anglais) dont le secrétariat et l’appui technique est assuré par ONU Femmes, ce projet vise à former et autonomiser 60 femmes en agriculture urbaine, 60 femmes en pisciculture, 45 jeunes femmes et filles dans les métiers du numérique et du digital.


Il consiste dans un premier temps à accompagner les familles victimes du grand séisme de
magnitude 7,2 qui avait frappé de plein fouet le Grand Sud d’Haïti, le 14 aout 2021, causant près
de 2 300 morts et des dégâts matériels considérables. Cette catastrophe a aggravé la situation
socio-économique déjà difficile pour les familles de cette région d’Haïti, et aussi fragilisées par
des conséquences dévastatrices causées par l’ouragan Matthew en 2016. Camp-Perrin figure en
premier sur la liste des communes les plus touchées dans la région Est du département de la
Grand ’Anse. Ce projet va non seulement contribuer à autonomiser les femmes de cette
commune, réduire leur dépendance économique, mais aussi va les aider à s’adapter et s’aligner
avec les avancées technologiques, ce qui relève d’une importance capitale dans notre monde
actuel.https://www.ceci.ca › rapport-dimpact-seisme-haiti-2021


Dans un second temps, il vient en support aux nombreuses déplacées, fuyant la guerre des gangs.
Haïti traverse actuellement l’une des périodes les plus difficiles de son histoire. Déjà en septembre 2022, le nombre de personnes déplacées en raison d’affrontements entre gangs avait triplé en cinq mois, avec près de 96 000 personnes déplacées par les violences, d’après un rapport publié par la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) haïtienne.es.https://haiti.iom.int/fr/news/96-000-haitiens-deplaces-par-les-violences-entre-gangs-selon-un- rapport-de-loim

Aujourd’hui le nombre de personnes ayant fui l’insécurité de la Zone métropolitaine de Port-au-
Prince qui fait face à des vagues de violences liées aux guerres entre gangs et à d’importantes
tensions sociales vers la région du Grand Sud (départements de Sud et Grand’ Anse) n’est pas
connue. Par ailleurs, 17 000 personnes sont toujours déplacées dans le Grand Sud en raison du
tremblement de terre le plus important des dix dernières années, puis en août 2021 a dévasté le
sud du pays. Parmi la population déplacée, 24 000 personnes vivent au sein de 71 sites de
déplacement, dont 36 sites situés à Port-au-Prince et 35 sites dans les départements de Sud et
Grand’ Anse, tandis que 89 000 personnes déplacées résident au sein de communautés d’accueil.

A travers ce projet, la POFHAD collabore avec près de 16 organisations communautaires de la
zone qui lui ont facilité le choix des bénéficiaires et un meilleur encrage. Les autorités locales,
les citoyennes et citoyens de la localité applaudissent des deux mains une telle action qui, selon
elles/eux va contribuer à lutter contre les violences de genre et à la paix dans les familles et la
communauté.

Une fois de plus, nous remercions le Fonds Humanitaire des Femmes pour la Paix (Women‘s
Peace Humanitarian Fund) et ONU Femme pour ce support financier qui nous permet de rester
debout a cote des personnes vulnérables et nécessiteuses surtout celles vivant dans les régions
reculées du pays.


‘’Ensemble, agissons pour la construction d’une société juste et égalitaire’’

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